Un nouveau regard sur le génie de Rodin, comme pionnier de la modernité.
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Qu'importe que son style déplaise au monde académique, Rodin n'aura de cesse que de suivre son intuition : "Ce que l'on nomme communément laideur dans la nature peut dans l'art devenir d'une grande beauté", estimait-il. Ébloui dans sa jeunesse par l'œuvre de Michel-Ange, ce fils du peuple, né à Paris en 1840, s'est attelé à son labeur jusqu'à sa mort en 1917. À 25 ans, pour échapper à la misère, il suit à Bruxelles le sculpteur Carrier-Belleuse, qui l'engage dans son atelier. De retour à Paris, inlassablement, il échange avec peintres et écrivains, dessine, modèle, martèle. S'emparant des inventions nouvelles, photographie et cinéma, et épousant les combats de l'avant-garde artistique de son temps, Rodin réinvente son art. Quand, enfin, il connaît la consécration, il a déjà 60 ans.